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Diminution de la mortalité liée au cancer : illusion ou réalité ?

 

En regardant l'actualité ce midi je suis tombée sur un article qui s'intitule Cancers : le nombre de morts baisse en France métropolitaine.

 

Je l'ai lu avec attention et j'aurais bien des choses à dire à ce sujet.

 

Le cancer et moi c'est une histoire de famille et c'est ma plus grande peur.

En effet, j'ai vu et perdu de nombreuses personnes que j'aime beaucoup à cause de cette foutue maladie, et je ne n'aurais pas la force de combattre cette maladie.

 

Il y a eu tout d'abord ma tante de 37 ans, emportée par un cancer foudroyant de la gorge en seulement 3 mois. C'était la première fois que je voyais une personne autant souffrir. Elle avalait des boites entières d'efféralgan à la codéïne sans qu'aucun soulagement ne se fasse sentir. Elle a perdu très vite ses cheveux après le début de la chiomio. Elle revenait de ses séances complément anéantie physiquement, restait des jours dans sa chambre et revenait, telle une morte vivant, prendre place parmi nous. Elle avait 3 enfants, dont un de 10 ans à peine.

 

Il y a eu ensuite mon père, 50 ans, que j'ai vu agoniser et disparaitre au fur et à mesure de ses traitements si lourds. En un mois de temps, il est passé du stade "bel homme de la cinquantaine" à "papy de 80 balais". Il ne pouvait plus parler, ni manger et sur la fin respirer par lui même. Presque un an de souffrances atroces où je ne reconnaissais plus mon père dans son regard. Comme si son âme c'était envolée depuis longtemps mais que son corps refusait de lâcher. J'ai vu la tristesse et la honte dans ses mouvements. Cette image là, elle restera marquée à tout jamais dans mon esprit et pour rien au monde je souhaite que mon fils me voit dans cet état.

 

Il y a eu mon cousin, 41 ans, qui a succombé d'un cancer des intestins. Il a lutté deux ans durant, en vain. Je me souviens encore de ces rictus qu'il dessinait sur son visage à chaque fois que la douleur se propageait dans son corps. Comme s'il essayait de faire bonne figure devant les autres pour éviter qu'on ne le prenne en pitié. Il a laissé derrière lui un enfant de 3 ans ... 3 ans ! Je peux vous dire que pour ce môme, dont la mère est inexistante et qui est élevé par sa grand mère, c'est très très dur.

 

Et puis il y en a tant d'autres :

- ma grand mère, cancer des reins, 81 ans

- ma cousine, 23 ans qui est en rémission d'un cancer des intestins depuis 10 ans

- une tante, cancer des os, 63 ans, qui lutte depuis tellement longtemps qu'on en sais pas comment elle arrive encore à se lever le matin,

- une autre tante, cancer de l'estomac, en traitement depuis maintenant 2 mois, dont on ne connais pas l'issue.

 

Alors, je ne suis pas la seule qui voit sa famille s'effondrer autour de cette maladie, il y en a tellement. Et de si petits enfants, qui fut un temps serait mort très vite, mais qu'aujourd'hui on traite "à vie" pour leur donner une chance de connaitre le monde, dans les même souffrances que les adultes.

 

 

Pour revenir au sujet de base, qui était de savoir si le nombre de morts liés au cancer est en baisse, je crois que nous nous faisons berner tout simplement.

 

Dans l'article cité un peu plus haut, on nous parle de la diminution de la mortalité lié au cancer. Les taux de mortalité baisse d'environ 1 à 1,5% par an. 1 patient sur 100 qui ne meurt plus après un cancer ... mais est-il en rémission, meurt-il d'une rechute ultérieure ? Une seule personne sur 100 cas s'en sortira. Vous croyez vraiment que le taux de mortalité baisse ?

 

Il est vrai que depuis 35 ans, 1% par an ça peut faire beaucoup et l'espoir est aujourd'hui plus permis qu'avant. Cependant, il serait regrettable du contraire vu les évolutions technologiques en matière de traitement et de dépistage.

 

D'ailleurs, si la diminution de la mortalité baisse c'est essentiellement sur la qualité d'un dépistage précoce. Plus le cancer est pris à temps, moins il a des chances de causer la mort.

 

L'article révèle que la "survie" a augmenté de 5 ans après diagnostic, mais sous quelles conditions ? Les traitements sont toujours très lourds et vous accapare toute vos forces. Vous appelez ça vivre ? Quand je vois ma tante qui rythme ces journées en fonctions de ces séances de chiomio et de rayons, peut-on appeler ça vivre ?

 

Je suis très triste de voir que l'on nous sort du baratin statistique pour éviter de nous apeurer ! Car en réalité le nombre de cas en France augmente chaque année. Le taux de mortalité baisse peut être mais le nombre de cancer lui augmente !!!!

 

J'espère de tout coeur que tout le monde pourra un jour guérir de cette foutue maladie.

 

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Et vous, vous en pensez quoi ?



28/04/2016
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